Pour une continuité pédagogique réussie : pistes...

, par Antonella Corvaglia, Cécile Pacchiana-Rossi, Christina Aguibetov, Isabelle Leite, Laura Navarro, Nicolas Millot, Sophie Boudjenane

Pour une continuité pédagogique réussie

Dans une optique de retour à un enseignement à distance ou de mise en place d’un enseignement hybride, le GEP inter-langues propose de réfléchir aux conditions d’une continuité pédagogique réussie en publiant régulièrement des articles qui seront réunis dans un Genialy.

En faisant le choix de publier nos articles sur ce support, nous souhaitons montrer concrètement comment un outil peut contribuer à l’amélioration de la continuité pédagogique. Parce qu’il permet de centraliser différents outils et documents, Genialy est un facilitateur et nous espérons ainsi inspirer les enseignants pour qu’ils transposent ce modèle dans leurs pratiques.

Le Genialy proposé par le GEP est évolutif et s’enrichira tout au long de l’année scolaire ; n’hésitez donc pas à revenir et à cliquer sur le lien pour découvrir de nouveaux articles !!

Simplifier

Ce premier article cherche à montrer comment simplifier la démarche des élèves via l’outil numérique. La période du premier confinement et de l’enseignement à distance a certes permis aux enseignants et aux élèves de développer des compétences numériques mais elle a aussi révélé des écueils : la poursuite des cours via le numérique n’a pas été aisée pour certains élèves (ainsi que pour leurs parents) ce qui a pu entraîner un sentiment de découragement voire de décrochage.

En effet, le travail à distance requiert des élèves un fort engagement personnel et une prise en main active de leurs apprentissages. L’outil numérique leur permet de travailler davantage en autonomie, mais autonomie ne veut pas dire indépendance complète. Le professeur doit rester aux commandes : il est un médiateur, un guide qui va accompagner l’élève dans la réalisation de sa tâche.
Les élèves abandonnent souvent avant le troisième clic. Ceux qui pratiquent le numérique en classe le savent bien. Combien de fois n’a-t-on pas entendu : "ça ne marche pas" alors qu’en fait il faudrait juste cliquer une nouvelle fois. Pour ne pas décourager les élèves (et leurs parents) et garder leur motivation et leur engagement, il est essentiel de simplifier au maximum l’accès à l’outil, de ne pas multiplier les sites et plateformes utilisées.

Les trois « règles d’or »

L’outil numérique doit être un facilitateur : il ne faut donc pas le rendre compliqué.
Quels que soient les outils choisis, il faut garder en tête trois règles :

  • centraliser les informations de toutes les disciplines sur un seul outil unique : le cahier de texte en ligne de l’ENT dans lequel l’élève et ses parents trouveront les cours et les consignes de travail. Il est très important que l’équipe pédagogique se concerte à ce sujet.
  • limiter le nombre d’outils numériques à ceux que vous et vos élèves maîtrisez déjà. C’est un gage de réussite et d’engagement. Avant de demander à chacun d’utiliser un outil en autonomie, il est donc essentiel que celui-ci ait été manipulé en classe auparavant.
  • quel que soit l’outil utilisé (classe virtuelle, Padlet, Quizlet…) il faut que le lien d’accès direct se fasse via le cahier de texte en ligne, de préférence un lien d’accès vers l’outil qui ne nécessite ni mot de passe ni inscription.

Tout en un

Pour simplifier davantage la démarche, des sites ou des plateformes en ligne permettent de centraliser tous les outils utilisés avec la classe, par exemple un blog ou une plateforme comme Eléa. En effet, ces sites peuvent eux-mêmes accueillir toute sorte d’autres outils grâce aux codes d’intégration (voir tutoriel plus bas). Concrètement, cela veut dire que l’on peut “intégrer” un Padlet (Quizlet, Learning Apps) dans un blog, le rendant ainsi directement accessible, actif et/ou modifiable par les élèves depuis le blog sans connexion personnelle ni code. Ce sera la même chose avec une image, une vidéo (l’intégration d’une vidéo Youtube par exemple permet de la proposer sans mettre l’élève sur la plateforme elle-même, et sans pour autant la télécharger. On peut même la “nettoyer” de ses publicités et de ses suggestions en la passant dans “viewpure”http://www.viewpure.com/). Il est inutile de créer des classes dans chaque outil et de demander à chaque élève de se connecter avec une adresse mail (respect de la loi RGPD) ou de rentrer des codes d’accès ; ils peuvent travailler directement, coopérer, collaborer, s’entraîner et même s’auto-évaluer/être évalués depuis ce blog.

Lequel choisir ?

  • Le blog institutionnel
    Dans l’académie de Versailles vous avez la possibilité d’utiliser le blog de l’ENT ou le blog académique ( http://blog.ac-versailles.fr/) qui ont tous les deux les mêmes fonctionnalités. Les outils nécessaires à la séquence, aux activités en présentiel ou à distance, sur des temps synchrones ou asynchrones viendront alimenter le blog et le lien vers la page exacte du blog sera donné sur le cahier de texte en ligne avec la consigne nécessaire.
  • Elea
    Ce sera la même chose avec l’utilisation d’une plateforme comme Eléa (plateforme de l’Académie de Versailles, accessible à tous les enseignants et les élèves via l’ENT). Pour chaque activité ou parcours à faire par l’élève sur Elea, le lien doit être donné dans le cahier de texte en ligne avec la consigne.
  • Les outils de l’ENT
    Les ENT eux-mêmes proposent de nombreux outils intéressants : le pad (espace d’écriture collaborative), la frise chronologique, Pearltrees, le mur collaboratif... pour les utiliser correctement, le conseil sera le même, il faut les regrouper dans un seul support, les centraliser dans l’outil Blog de l’ENT par exemple et mettre le lien vers le blog dans le cahier de texte en ligne.

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